Même si les députés ont adopté quelques amendements qui ne changent pas fondamentalement la philosophie générale du texte, ces derniers ont finalement voté l'Accord National Interprofessionnel (ANI) cette après midi à l'assemblée nationale (lire ICI l'article de France Info) Il reste que ce texte doit maintenant passer par la case Sénat qui devrait l'approuver à son tour sans en modifier grand chose. Les députés se sont ainsi assis sur les nombreuses manifestations sur tout le territoire national (lire LA l'article de l'Humanité). C'est un jour noir pour le syndicalisme d'autant que des syndicats signataires ont participer au détricotage du code du travail. Pour l'instant nous ne connaissons pas dans les détails la nouvelle mouture de l'ANI, mais il est clair que les syndicats se retrouvent plus divisés que jamais à la suite de ces signatures qui sont très mal vécues par beaucoup de salariés.
Rassemblement à Montluçon le 9 avril
Les conséquences de cet accord ne pourront réellement se vérifier que dans quelques années (certains parlent de 2 à 3 ans), une fois que le patronat en aura exploité toutes les facilités pour flexibiliser et précariser un peu plus les contrats de travail. la crise va lui en offrir le prétexte idéal et on ne devrait pas attendre longtemps pour en mesurer les premiers effets. Malheureusement, la mobilisation n'était pas suffisamment au rendez-vous pour contraindre le gouvernement à reculer. C'est donc la question d'une remobilisation des salariés qui va maintenant se poser aux organisations syndicales pour peser réellement sur les choix d'un gouvernement qui cède régulièrement aux injonctions du MEDEF.
Dans son édition de ce matin, la Montagne (lire ICI) annonçait 150 personnes au rassemblement devant la permanence du député, Bernard Lesterlin.